Les greffes
Alors que la greffe consiste à remplacer un organe malade par un organe sain, la greffe cellulaire consiste à greffer des cellules pour réparer ou régénérer un organe ou un tissu endommagé.
Les greffes cellulaires ont déjà une histoire ancienne. Pratiquées couramment depuis plusieurs dizaines d'années, les greffes de moelle osseuse sont ainsi destinées au traitement des maladies du sang comme par exemple les leucémies et les anémies.
Lorsque l’on parle de greffe, plusieurs cas peuvent se présenter :
- Le premier cas est celui de l’autogreffe. Cas dans lequel donneur et receveur sont la même personne, ce qui réduit nettement les problèmes de compatibilité ou de rejet et ne donne suite à aucune réaction immunitaire.
- La compatibilité est également maximale dans le cas plus rare d’une isogreffe, où le donneur est le jumeau monozygote (appelé aussi vrai jumeau) du receveur. Ces types de greffes autologues, réalisées à partir de cellules du malade lui-même (ou de son vrai jumeau) ont un taux de réussite maximal et ne posent pas de problème d’immunotolérance.
- Lorsque la personne malade ne peut pourvoir pleinement à son autogreffe, c’est l’allogreffe qui entre en jeu, dans ce type de greffe, le donneur et le receveur appartiennent à la même espèce biologique mais sont deux individus instincts et donc possèdent des complexes majeurs d’histocompatibilité (CMH) différents. Dans ce cas, donneur et receveur doivent avoir les CMH les plus ressemblants possibles.
Pour faciliter les recherches, il existe une base de donnée mondiale, dans laquelle, des donneurs volontaires ont accepté que leurs CMH soient référencés. Il y a seize millions de référencés à ce jour. En plus de cela, le receveur devra subir, avant et après la greffe, des traitements immunosuppresseurs (médicaments), pour prévenir toute réaction immunitaire néfaste, en particulier le rejet.
- Enfin, l’alternative la plus récente est la xénogreffe, cas dans lequel le donneur est d’une espèce biologique différente de celle du receveur, par exemple, dans le cas le plus courant, un porc et un humain. En ce qui concerne la xénogreffe de cellules, la médecine en est encore au stade expérimental, mais de nombreuses recherches sont menées à ce sujet dans le but de palier à la quantité insuffisante d’organes et de cellules souches humaines pour les allogreffes. Ces recherches sont menées pour que les cellules souches issues d’espèces biologiques autres que l’humain puissent se substituer aux cellules souches humaines qui sont très compliquées à produire.