Les limites de ces pratiques

L’utilisation des cellules souches embryonnaires provoque des débats éthiques :

Ce prélèvement provoquant la mort d'un embryon humain.

  • Dès les lois de 1994, la France interdit des recherches sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires humaines. Mais, des travaux réalisés à l’étranger ont montré que des recherches sur les cellules souches embryonnaires peuvent permettre la guérison de certaines maladies.
  • Lors du réexamen de la loi de bioéthique en 2004, l’interdiction des recherches sur l’embryon humain a été maintenue ainsi que l’interdiction de son utilisation à des fins commerciales ou industrielles.
  • Le clonage est interdit en France, que ce soit pour la mise au point de traitements ou pour la création d’un être humain à l’identique. Il existe tout de même des dérogations, délivrées uniquement par l'agence de biomédecine, autorisant ces recherches sur une durée de 5 ans, mais elles sont très rares.
  • Les embryons issus d’une fécondation in vitro sont conservés par congélation. C’est aux parents de décider de l'avenir de cet embryon : chaque année, pendant cinq ans, les médecins doivent leur demander, par écrit, ce qu’il choisisse de faire.
  • L’Eglise s’oppose fortement à l’utilisation de cellules souches embryonnaires, vue comme un crime, et s’oppose donc aux scientifiques et aux chercheurs qui sont plutôt favorable à ces recherches. L’Académie des Sciences fait aussi part de son soutien à cette médecine.

     Avant ces limites d’éthique, il y a des limites scientifiques : 

  • Certaines expériences montrent que les cellules souches implantées ont un risque de se transformer en tumeur. Cela serait donc créer une maladie pour en soigner une autre. 
  • Il existe aussi un problème de compatibilité entre cellules souches de donneurs et de receveur. On peut comparer cela à un don du sang. Des solutions sont proposées pour résoudre ce problème, comme l’autogreffe, ou les banques de cellules souches, mais ces systèmes sont soit peu connus, soit simplement très couteux. 
  • Chez les individus âgés, la thérapie cellulaire est plus compliquée : les cellules souches perdent leur faculté à se diviser ou à vivre plus longtemps, rendant impossible leur capacité à soigner. Cependant, selon les personnes, ces atouts disparaissent plus ou moins rapidement. On ne peut donc pas savoir quand les cellules souches n’ont plus la possibilité de soigner convenablement.
  • Les interventions sont très dangereuses, notamment lorsqu’elles se situent dans le cerveau par exemple. Les risques sont très multiples et peuvent amener à la mort du patient. Une connaissance très élevée des méthodes d’opération est requise, et tous les chirurgiens ne sont donc pas forcément qualifiés pour cela.
  • Le traitement est bien sûr assez onéreux.
  • Pour finir, ils ne sont pas encore tous parfaits : pour la peau par exemple, seulement l’épiderme peut être remplacé. La nouvelle peau ne contiendra ni poils, ni mélanine.